Hommage à Ange Marie Badou, alias dah Badou
Extraits d’hommages divers à Ange Marie Badou, décédé dans la nuit du 02 au 03 octobre 2008
Extraits de l’article “Deuil au sein des artistes béninois – Ange-Marie Badou alias Dah Badou a tiré sa révérence, publié par Quotidien Fraternité, le 06 octobre 2008, rédigé par Isac A. YAÏ. Ministre Soumanou Séibou Toléba
La mort de Dah Badou est une perte énorme pour toute la nation béninoise. Je suis venu avec les hauts cadres du ministère pour s’incliner devant sa mémoire et présenter nos sincères condoléances à toute la famille éplorée. Il était sur le terrain pour son combat quotidien et il a été fauché par la mort après quelques jours de maladie.
A l’annonce de cette nouvelle au Président de la République, il a été fortement touché. Sa réaction montre que le chef de l’Etat était très fortement attaché à cet artiste de renom. Nous souhaiterions que ses enfants puissent le remplacer valablement.
En ce qui concerne la problématique de l’après disparition des artistes, nous avons commencé par travailler les œuvres que ces artistes ont laissées avec les familles concernées. Le cas que nous pouvons vous citer est celui de feu Sévérin Akando dont les livres ont commencé par être publiés. Nous allons mettre finalement en place une commission qui nous dira la meilleure manière de procéder. Nous sommes tenus d’aller très en profondeur car, le chef de l’Etat taille une grande importance à cela pour pouvoir mettre à l’abri les enfants issus de cette situation très douloureuse.
Gérard Adoussiba, cousin du disparu
Nous remercions le gouvernement du Docteur Boni Yayi qui, dès que quelque chose se passe dans le pays, envoie toujours ses ministres, c’est réconfortant. La mort de mon frère Ange Badou est une grande perte pour la nation entière. La descente du ministre témoigne de l’importance dont jouit cet artiste au Bénin et sur le plan international. Comme le ministre vient de le dire, il convient que ses œuvres se perpétuent pour le bonheur de ses progénitures. Quand un artiste meurt, parfois ses œuvres meurent avec lui, nous souhaitons que cela ne soit pas le cas de Dah Badou qui a beaucoup fait pour ce pays. Perpétuer ses œuvres, c’est le rendre immortel.
Sagbohan Danialou, artiste
Ange était pour les artistes béninois…, il me manque de mots. La preuve, son frère aîné a été le réalisateur de mes clips vaudoun. Il y a très longtemps que j’ai intégré la maison sans le savoir. C’est dommage, car chaque fois, c’est les plus forts, les plus célèbrent qui partent. Il a passé tout son temps à mettre son art au service de notre pays. Parfois quand on y pense, on n’a plus envie de continuer le métier. On se dit mieux vaut être médiocre pour survivre.
un poème d’un citoyen béninois, François Godonou (Source : http://www.tigweb.org/express/panor…)
Chantre de la lutte contre la corruption
Ta voix tonne encore et encore
Malgré ta traversée du rideau éternel
Qui encore pourra oser parler corruption
Dans notre cité, ton biglochémin natal
Tu as été de tous les combats
Celui de la vie, de la corruption, de la culture et de la démocratie
Tu es un maillon de la chaîne Bénin
Et de t’avoir perdu si brusquement
Notre destin a pris un sérieux coup
Dah Badou, Dah Badou, Dah Badou
Nous faisons un voeux contre la mort
Celui de continuer de vivre, de combattre
Afin qu’elle n’efface à jamais ton nom
Ainsi quand nous nous reverrons au dernier jour
Nous puissions chanter l’hymne de la victoire sur la mort
Maintenant et avant ce jour béni
Répose en paix Dah Badou !!!
Auteur : François Godonou (date : Nov 11, 2008)